Qin - Les royaumes combattants
Posté : 18 mai 2009, 20:22
Carte du Qin an -237
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Bon je sais que je m'y prend un peu tôt, mais vaut mieux trop tôt que trop tard
Je vais donc commencer par vous mettre quelques petit topo sur le jeu et le monde. Ensuite je commencerais à vous donner quelques infos sur la campagne que l'on va faire ensemble et quelques aides afin de vous permettre de vous créer un véritable alter-ego.
Je vais pour le moment laisser la parole à Brand auteur officiel du jeu, qui nous a fait un texte de présentation très agreable.
Qian, mon fils, puisque tu t’intéresses à mes chroniques, laisse moi te parler de l’âge qui a précédé le nôtre, avant même que l’auguste Liu Bang ne fonde la dynastie qui règne sur le peuple de Han, où que Meng Tien ne commence le long mur de Shi Huang Di.
Le Zhongguo
Le Zhongguo, était alors bien moins étendu et n’allait pas encore jusqu’aux terres prises aux tribus barbares du nord ou par delà le fleuve Yalu. Il était divisé en de multiples royaumes qui étaient autant de miettes de la civilisation qu’avaient forgée autrefois les glorieuses dynasties de nos ancêtres. En effet, lorsque les empereurs Zhou perdirent le mandat céleste en se montrant incapables de contrôler leurs puissants vassaux et que ceux-ci se rebellèrent et prirent leur indépendance, le chaos s’empara du monde.
Pendant des siècles, des royaumes apparaissaient et disparaissaient au rythme des saisons et de sanglantes batailles. Non seulement, les différents rois s’affrontaient pour gagner toujours un peu plus de terres, mais leurs cours elles-mêmes s’entredéchiraient. A tel point que pour éviter de mourir assassinés, la plupart d’entre eux décidèrent de se débarrasser de la noblesse, traditionnellement la seule à occuper des responsabilités tant politiques que militaires, et à mettre en place un corps de fonctionnaires et de soldats de métier, plus fidèles et qu’ils pouvaient éloigner du jour au lendemain. On peut d’ailleurs y voir l’origine de notre administration moderne, et c’est pour cela que j’ai du passer un examen avant de devenir le Grand Historien de notre auguste empereur Wu et que tu en passeras un à ton tour pour prendre ma suite.
Toujours est-il qu’après ces siècles de guerre permanente, sept royaumes émergèrent des cendres de l’empire Zhou : le Chu, le Han, le Qi, le Qin, le Wei, le Yan et le Zhao.
Les royaumes combattants
Mais la rivalité entre tous ces royaumes était totale et allait bien au-delà du seul domaine des armes. Ne voulant rien céder aux autres, chaque cour tentait d’accroître son prestige et de surpasser la réputation des autres sur un terrain qui lui soit favorable. Ainsi le Qi était réputé pour ses bibliothèques et ses universités, par lesquelles sont passés des érudits aussi illustres que Lao Zi, Kong Fu Zi ou Sun Zi(5). Les diplomates sortis des écoles du Han étaient connus de tous, tout comme les épéistes et forgerons du Chu, les montures et marchand du Zhao, ou les taoïstes du Wei.
Seul le Yan ne pouvait guère rivaliser. En effet, chargé de protéger les anciennes frontières de l’empire des attaques incessantes des hordes barbares, ce royaume n’a pu se débarrasser de ses nobles et donc se réformer aussi rapidement que les autres. Il était peuplé de nombreux malfrats et brigands venus s’y cacher. Un jour sans doute, je te parlerai du plus talentueux d’entre eux…
Au sein de bien des cours, le Qin avait la réputation d’être arriéré, presque barbare. Mais seuls les esprits les plus clairs avaient perçu que, sous l’influence du légiste Shang Yang, le royaume avait modifié aussi bien son armée que sa justice, son agriculture, son économie ou son administration et était passé en moins de dix ans du statut de petit dernier à celui de puissance majeure. Mais les idées ont la vie longue au Zhongguo, et fallut presque un siècle aux autres royaumes (et que le Qin mette un terme brutal à ce qu’il restait de la dynastie impériale Zhou) pour comprendre qu’il était devenu un ogre, prêt à tous les dévorer.
Le légisme et les cent écoles de pensée
On peut légitimement se demander comment une telle métamorphose a pu avoir lieu. Comme je te le disais précédemment, cette révolution est principalement due à un homme, Yan Shang, et à un courant de pensée, le légisme. A l’opposé de l’humanisme traditionnel, cette doctrine se base sur la prééminence de la loi et vise à un la création d’un état parfait, où tout est planifié jusque dans ses moindres détails. Elle fût, à un moment donné au moins, exactement ce dont avait besoin le Qin pour vaincre sa propre désorganisation. Et ce n’est pas pour rien si tous les autres royaumes l’ont imité, le plus souvent au détriment de leurs populations.
Mais ce serait une erreur que de croire que c’était la seule doctrine en vigueur à l’époque. Paradoxalement, cette période de guerre incessante fut également une période pendant laquelle apparurent de nombreuses philosophies, connues sous le nom des « cent écoles de pensée ». Sans doute la plus importante ,et encore en vigueur aujourd’hui bien qu’ignorée à l’époque, est bien entendu le confucianisme.
Comme tu le sais, Kong Fu Zi compila la plupart des nos pratiques ancestrales et forma une philosophie de l’harmonie sociale. Mais il y en eut beaucoup d’autres…
Une de mes préférées, car beaucoup plus mystérieuse, est celle des hommes de Mo. On ne connaît presque rien d’eux car Shi Huang Di lui même fit brûler tous les ouvrages les concernant. Mais ils suivaient les enseignements de Mo Zi et prêchaient la paix, l’amour universel et la renoncement à tout luxe.
Cela dit, plutôt que de parler dans le vide, ils luttaient pour la paix en allant défendre les populations des villes assiégées et en leur prêtant main forte. Leur connaissance des techniques de sièges étaient telles que de nombreuses armées ont reculé en apprenant leur présence. Quel drame que leur savoir ait été perdu !
Le jiang-hu
Mais il y a encore quelque chose dont je dois te parler. Quelque chose justement dont la plupart des traces ont été effacées par l’histoire. Il faut bien que tu comprennes qu’à cette époque, puissants ou faibles, les royaumes étaient tout particulièrement obnubilés par la guerre. A tel point que cet objectif prévalait à tout autre, et que les cours royales ne se souciaient guère de maintenir l’ordre dans les provinces les plus reculées.
Aussi, dans l’ombre, des hommes d’exception réussirent à se tailler de véritables domaines qu’ils géraient avec l’aide de leur clan. Certains pour défendre les populations laissées à elles-mêmes par l’administration, d’autres pour les opprimer, mais toutes évoluaient, s’affrontaient, naissaient et mourraient dans les interstices laissées par les armées des royaumes. Souvent descendants de la noblesse chassée autrefois par les tenants du légisme, héritiers de savoirs martiaux ancestraux, ces hommes forgèrent un véritable monde parallèle se superposant au nôtre: le jiang-hu, aussi appelé wulin.
Là aussi, la loi s’appliquait, mais une loi très différente de celle des rois. Une loi plus directe, plus brutale mais bien souvent plus honorable.
Ainsi, comme tu le vois, cet âge fut trouble et prospère, la fin de nombreux hommes et le début de nombreux idéaux. Ce fut une période où le monde bascula du chaos permanent à la paix que procure l’unification, même si son gouvernement ne fut pas toujours des plus sages.
Et comme toutes les périodes de cette nature, elle fut propice aux héros. Certains furent illustres et créèrent un empire, d’autres anonymes, s’y opposèrent ou manœuvrèrent dans l’ombre. Mais nombre d’entre eux, du roi Ying Zheng au comédien Zhan, ne doivent jamais être oubliés et rester pour toujours des légendes. Ce n’est pour rien d’autre que j’écris mes chroniques. Parce qu’il n’y a pas d’histoire qui ne soit pas une biographie, parce qu’il n’y pas d’épopée qui ne soit celle de ses héros.
Sima Tan
Et pour terminer un texte deTeomme un MJ du forum QIN qui a fait un resumé sympa:
Un monde de Héros
Bon alors petit résumé de ce qu'est Qin.
La chine était un empire, mais la dynastie Zhou a perdu de sa superbe et voila que l'empire, le Zhongguo, se morcelle en divers royaumes tous plus virulents les uns que les autres...
Les guerres sont incessantes mais on arrive à un équilibre avec 7 royaumes qui n'ont toujours pas l'intention de faire la paix.
Ces 7 royaumes ont tous, dans des temps différents, opté pour une nouvelle organisation du pouvoir, évinçant les nobles pour les remplcer par des fonctionnaires révocables.
Le roi est ainsi détenteur d'un pouvoir absolu, et chacun peut aujourd'hui réver à un poste important si il en a les capacités.
Toutefois le pouvoir central ne saurait s'exercer partout et c'est ainsi que les anciennes maisons nobles se sont installées dans les zones reculées pour continuer à vivre. Le monde des nobles et des anciens rites s'appelle le Jiang Hu, ou encore le monde des arts martiaux. En effet les anciennes maisons nobles, anciennes combattantes, sont détentrices des secrets du taos et des arts martiaux.
Vos personnages sont eux-même détenteurs de techniques et de savoirs, ils maitrisent le tao et sont alors capables d'effectuer des prouesses interdites au commun des mortels.
Techniquement cela veut dire que vos personnages peuvent déjà avoir derrière eux un passé car ils sont dés le départ des gens hors-normes.
Il est d'ailleurs certain qu'ils jouissent dans leur village voir dans leur région d'une certaine réputation!...
Les 7 royaumes combattants:
Le Qin est le plus puissant Royaume. Jadis un état
semi-barbare, il a su mener les réformes nécessaires à son
ascension. Son administration impitoyablement efficace
lui permet de se concentrer sur la conquête des autres
Royaumes.
Le Zhao est un Royaume fortement influencé par les
peuples de la steppe qui borde ses frontières. Possédant
une puissante cavalerie et une économie florissante, cet état
est craint et respecté.
Le Chu était l’ennemi de l’Empire avant sa dislocation. Il
est dorénavant une des puissances majeures parmi les Royaumes,
possédant le territoire le plus vaste et le plus exotique.
Le Qi est le Royaume des érudits et des lettrés. Possédant
de nombreuses universités et bibliothèques, il néglige sa puissance
militaire au profit de sa richesse culturelle.
Le Yan, situé à l’extrême nord-est, doit constamment
lutter contre les raids des barbares tout en se protégeant des
invasions menées par ses rivaux.
Le Wei, jadis florissant, a vu sa puissance décroître et est
désormais une proie facile pour ses voisins.
Le Han, situé entre les Royaumes les plus puissants,
tente de garder son intégrité par des voies diplomatiques, sa puissance
militaire étant des plus faibles.
Qin VS L5R:
Bon le titre est un peu fort, en réalité je ne compte pas comparer les deux!!!
Par contre je vais essayé de pointer les différences majeures afin que l'on passe plus simplement de l'un à l'autre.
Caste:
L5R se distingue par l'existence des castes supèrieures et infèrieures. Dans Qin ces castes, si elles ont existé, sont aujourd'hui abolies. Les habitants des 7 royaumes sont maintenant égaux et la différence sociale se fait par l'age, mais aussi par la fonction, la possession....Bref comme chez nous quoi...
Dans le Jiang Hu, les anciens nobles ont recréé une sorte de société féodale grace aux clans. En fait ils ont acheté des terres, des industries, et ils se comportent comme des seigneurs sur ces terres. Le pouvoir central ferme les yeux sur cet état de fait tant que les impots rentrent (enfin pas dans tous les royaumes).
Bushi et arts martiaux:
Alors que le bushi est une voie spirituelle réservée aux nobles, les arts martiaux de Qin tiennent à la fois autant du sport populaire que de la religion. Ils font partie intégrante de la vie (surtout en ces temps de guerres permanentes) et chacun peut s'y adonner. Passer sa vie à rechercher la perfection martiale est une fin en soit tout à fait honorable!
Par contre les familles nobles (ancienne caste guerrière) sont détentrices de techniques et de savoirs ancestraux qui leurs donnent souvent un avantage.
Fonctionnaire!!:
la société de Qin est une société administrative et policé à outrance. Tout est controlé (plus ou moins selon les royaumes). dans le royaume de Qin, le plus extrème, il faut quasiment demander la permission pour aller pisser... (d'ailleurs le Jiang hu est quasi inexistant en Qin car c'est un pouvoir parallèle)
Armes et armures:
Le monde de Qin est un monde d'ordre, aussi les lois y sont strictes et malheur aux contrevenants!
Les armes sont tolérées pour les civils dans la plupart des royaumes, mais la loi peut être légèrement différente de l'un à l'autre.
Parfois ce sera juste interdit dans les villes, ou alors il faudra avoir un "port d'arme" authorisé.
Au Qin, elles sont tout simplement prohibées! (sauf pour les militaires)
Certaines armes comme le nu (l'arbalète) sont interdites aux civils. Il en va de même pour les armures, réservées exclusivement aux militaires!! (sinon il vous en cuira!)
les fashions:
le vetement traditionnel est le Chang-Pao. C'est la chemise plus ou moins longue que l'on voit dans les films. Selon le métier ou le rang social il sera porté manche courte ou longue etc...
un cuisinier aura par exemple des manche serrées et courte pour exercer alors qu'un magistrat portera le trés ample avec les mains cachées par des longues manches.
Les cheveux ne se coupent normalement pas car ils nous viennent de nos parents.(je rappelle l'extrème importance de la famille)
les coiffes, barettes etc sont courantes. l'éventail est un accessoire masculin.
Il est important aussi de comprendre que les habitants des 7 royaumes se considèrent comme faisant parti du même peuple!!
Un très bon film que je vous conseille de voir en réfèrence à Qin, c'est Héro qui se déroule exactement dans l'époque.
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Bon je sais que je m'y prend un peu tôt, mais vaut mieux trop tôt que trop tard
Je vais donc commencer par vous mettre quelques petit topo sur le jeu et le monde. Ensuite je commencerais à vous donner quelques infos sur la campagne que l'on va faire ensemble et quelques aides afin de vous permettre de vous créer un véritable alter-ego.
Je vais pour le moment laisser la parole à Brand auteur officiel du jeu, qui nous a fait un texte de présentation très agreable.
Qian, mon fils, puisque tu t’intéresses à mes chroniques, laisse moi te parler de l’âge qui a précédé le nôtre, avant même que l’auguste Liu Bang ne fonde la dynastie qui règne sur le peuple de Han, où que Meng Tien ne commence le long mur de Shi Huang Di.
Le Zhongguo
Le Zhongguo, était alors bien moins étendu et n’allait pas encore jusqu’aux terres prises aux tribus barbares du nord ou par delà le fleuve Yalu. Il était divisé en de multiples royaumes qui étaient autant de miettes de la civilisation qu’avaient forgée autrefois les glorieuses dynasties de nos ancêtres. En effet, lorsque les empereurs Zhou perdirent le mandat céleste en se montrant incapables de contrôler leurs puissants vassaux et que ceux-ci se rebellèrent et prirent leur indépendance, le chaos s’empara du monde.
Pendant des siècles, des royaumes apparaissaient et disparaissaient au rythme des saisons et de sanglantes batailles. Non seulement, les différents rois s’affrontaient pour gagner toujours un peu plus de terres, mais leurs cours elles-mêmes s’entredéchiraient. A tel point que pour éviter de mourir assassinés, la plupart d’entre eux décidèrent de se débarrasser de la noblesse, traditionnellement la seule à occuper des responsabilités tant politiques que militaires, et à mettre en place un corps de fonctionnaires et de soldats de métier, plus fidèles et qu’ils pouvaient éloigner du jour au lendemain. On peut d’ailleurs y voir l’origine de notre administration moderne, et c’est pour cela que j’ai du passer un examen avant de devenir le Grand Historien de notre auguste empereur Wu et que tu en passeras un à ton tour pour prendre ma suite.
Toujours est-il qu’après ces siècles de guerre permanente, sept royaumes émergèrent des cendres de l’empire Zhou : le Chu, le Han, le Qi, le Qin, le Wei, le Yan et le Zhao.
Les royaumes combattants
Mais la rivalité entre tous ces royaumes était totale et allait bien au-delà du seul domaine des armes. Ne voulant rien céder aux autres, chaque cour tentait d’accroître son prestige et de surpasser la réputation des autres sur un terrain qui lui soit favorable. Ainsi le Qi était réputé pour ses bibliothèques et ses universités, par lesquelles sont passés des érudits aussi illustres que Lao Zi, Kong Fu Zi ou Sun Zi(5). Les diplomates sortis des écoles du Han étaient connus de tous, tout comme les épéistes et forgerons du Chu, les montures et marchand du Zhao, ou les taoïstes du Wei.
Seul le Yan ne pouvait guère rivaliser. En effet, chargé de protéger les anciennes frontières de l’empire des attaques incessantes des hordes barbares, ce royaume n’a pu se débarrasser de ses nobles et donc se réformer aussi rapidement que les autres. Il était peuplé de nombreux malfrats et brigands venus s’y cacher. Un jour sans doute, je te parlerai du plus talentueux d’entre eux…
Au sein de bien des cours, le Qin avait la réputation d’être arriéré, presque barbare. Mais seuls les esprits les plus clairs avaient perçu que, sous l’influence du légiste Shang Yang, le royaume avait modifié aussi bien son armée que sa justice, son agriculture, son économie ou son administration et était passé en moins de dix ans du statut de petit dernier à celui de puissance majeure. Mais les idées ont la vie longue au Zhongguo, et fallut presque un siècle aux autres royaumes (et que le Qin mette un terme brutal à ce qu’il restait de la dynastie impériale Zhou) pour comprendre qu’il était devenu un ogre, prêt à tous les dévorer.
Le légisme et les cent écoles de pensée
On peut légitimement se demander comment une telle métamorphose a pu avoir lieu. Comme je te le disais précédemment, cette révolution est principalement due à un homme, Yan Shang, et à un courant de pensée, le légisme. A l’opposé de l’humanisme traditionnel, cette doctrine se base sur la prééminence de la loi et vise à un la création d’un état parfait, où tout est planifié jusque dans ses moindres détails. Elle fût, à un moment donné au moins, exactement ce dont avait besoin le Qin pour vaincre sa propre désorganisation. Et ce n’est pas pour rien si tous les autres royaumes l’ont imité, le plus souvent au détriment de leurs populations.
Mais ce serait une erreur que de croire que c’était la seule doctrine en vigueur à l’époque. Paradoxalement, cette période de guerre incessante fut également une période pendant laquelle apparurent de nombreuses philosophies, connues sous le nom des « cent écoles de pensée ». Sans doute la plus importante ,et encore en vigueur aujourd’hui bien qu’ignorée à l’époque, est bien entendu le confucianisme.
Comme tu le sais, Kong Fu Zi compila la plupart des nos pratiques ancestrales et forma une philosophie de l’harmonie sociale. Mais il y en eut beaucoup d’autres…
Une de mes préférées, car beaucoup plus mystérieuse, est celle des hommes de Mo. On ne connaît presque rien d’eux car Shi Huang Di lui même fit brûler tous les ouvrages les concernant. Mais ils suivaient les enseignements de Mo Zi et prêchaient la paix, l’amour universel et la renoncement à tout luxe.
Cela dit, plutôt que de parler dans le vide, ils luttaient pour la paix en allant défendre les populations des villes assiégées et en leur prêtant main forte. Leur connaissance des techniques de sièges étaient telles que de nombreuses armées ont reculé en apprenant leur présence. Quel drame que leur savoir ait été perdu !
Le jiang-hu
Mais il y a encore quelque chose dont je dois te parler. Quelque chose justement dont la plupart des traces ont été effacées par l’histoire. Il faut bien que tu comprennes qu’à cette époque, puissants ou faibles, les royaumes étaient tout particulièrement obnubilés par la guerre. A tel point que cet objectif prévalait à tout autre, et que les cours royales ne se souciaient guère de maintenir l’ordre dans les provinces les plus reculées.
Aussi, dans l’ombre, des hommes d’exception réussirent à se tailler de véritables domaines qu’ils géraient avec l’aide de leur clan. Certains pour défendre les populations laissées à elles-mêmes par l’administration, d’autres pour les opprimer, mais toutes évoluaient, s’affrontaient, naissaient et mourraient dans les interstices laissées par les armées des royaumes. Souvent descendants de la noblesse chassée autrefois par les tenants du légisme, héritiers de savoirs martiaux ancestraux, ces hommes forgèrent un véritable monde parallèle se superposant au nôtre: le jiang-hu, aussi appelé wulin.
Là aussi, la loi s’appliquait, mais une loi très différente de celle des rois. Une loi plus directe, plus brutale mais bien souvent plus honorable.
Ainsi, comme tu le vois, cet âge fut trouble et prospère, la fin de nombreux hommes et le début de nombreux idéaux. Ce fut une période où le monde bascula du chaos permanent à la paix que procure l’unification, même si son gouvernement ne fut pas toujours des plus sages.
Et comme toutes les périodes de cette nature, elle fut propice aux héros. Certains furent illustres et créèrent un empire, d’autres anonymes, s’y opposèrent ou manœuvrèrent dans l’ombre. Mais nombre d’entre eux, du roi Ying Zheng au comédien Zhan, ne doivent jamais être oubliés et rester pour toujours des légendes. Ce n’est pour rien d’autre que j’écris mes chroniques. Parce qu’il n’y a pas d’histoire qui ne soit pas une biographie, parce qu’il n’y pas d’épopée qui ne soit celle de ses héros.
Sima Tan
Et pour terminer un texte deTeomme un MJ du forum QIN qui a fait un resumé sympa:
Un monde de Héros
Bon alors petit résumé de ce qu'est Qin.
La chine était un empire, mais la dynastie Zhou a perdu de sa superbe et voila que l'empire, le Zhongguo, se morcelle en divers royaumes tous plus virulents les uns que les autres...
Les guerres sont incessantes mais on arrive à un équilibre avec 7 royaumes qui n'ont toujours pas l'intention de faire la paix.
Ces 7 royaumes ont tous, dans des temps différents, opté pour une nouvelle organisation du pouvoir, évinçant les nobles pour les remplcer par des fonctionnaires révocables.
Le roi est ainsi détenteur d'un pouvoir absolu, et chacun peut aujourd'hui réver à un poste important si il en a les capacités.
Toutefois le pouvoir central ne saurait s'exercer partout et c'est ainsi que les anciennes maisons nobles se sont installées dans les zones reculées pour continuer à vivre. Le monde des nobles et des anciens rites s'appelle le Jiang Hu, ou encore le monde des arts martiaux. En effet les anciennes maisons nobles, anciennes combattantes, sont détentrices des secrets du taos et des arts martiaux.
Vos personnages sont eux-même détenteurs de techniques et de savoirs, ils maitrisent le tao et sont alors capables d'effectuer des prouesses interdites au commun des mortels.
Techniquement cela veut dire que vos personnages peuvent déjà avoir derrière eux un passé car ils sont dés le départ des gens hors-normes.
Il est d'ailleurs certain qu'ils jouissent dans leur village voir dans leur région d'une certaine réputation!...
Les 7 royaumes combattants:
Le Qin est le plus puissant Royaume. Jadis un état
semi-barbare, il a su mener les réformes nécessaires à son
ascension. Son administration impitoyablement efficace
lui permet de se concentrer sur la conquête des autres
Royaumes.
Le Zhao est un Royaume fortement influencé par les
peuples de la steppe qui borde ses frontières. Possédant
une puissante cavalerie et une économie florissante, cet état
est craint et respecté.
Le Chu était l’ennemi de l’Empire avant sa dislocation. Il
est dorénavant une des puissances majeures parmi les Royaumes,
possédant le territoire le plus vaste et le plus exotique.
Le Qi est le Royaume des érudits et des lettrés. Possédant
de nombreuses universités et bibliothèques, il néglige sa puissance
militaire au profit de sa richesse culturelle.
Le Yan, situé à l’extrême nord-est, doit constamment
lutter contre les raids des barbares tout en se protégeant des
invasions menées par ses rivaux.
Le Wei, jadis florissant, a vu sa puissance décroître et est
désormais une proie facile pour ses voisins.
Le Han, situé entre les Royaumes les plus puissants,
tente de garder son intégrité par des voies diplomatiques, sa puissance
militaire étant des plus faibles.
Qin VS L5R:
Bon le titre est un peu fort, en réalité je ne compte pas comparer les deux!!!
Par contre je vais essayé de pointer les différences majeures afin que l'on passe plus simplement de l'un à l'autre.
Caste:
L5R se distingue par l'existence des castes supèrieures et infèrieures. Dans Qin ces castes, si elles ont existé, sont aujourd'hui abolies. Les habitants des 7 royaumes sont maintenant égaux et la différence sociale se fait par l'age, mais aussi par la fonction, la possession....Bref comme chez nous quoi...
Dans le Jiang Hu, les anciens nobles ont recréé une sorte de société féodale grace aux clans. En fait ils ont acheté des terres, des industries, et ils se comportent comme des seigneurs sur ces terres. Le pouvoir central ferme les yeux sur cet état de fait tant que les impots rentrent (enfin pas dans tous les royaumes).
Bushi et arts martiaux:
Alors que le bushi est une voie spirituelle réservée aux nobles, les arts martiaux de Qin tiennent à la fois autant du sport populaire que de la religion. Ils font partie intégrante de la vie (surtout en ces temps de guerres permanentes) et chacun peut s'y adonner. Passer sa vie à rechercher la perfection martiale est une fin en soit tout à fait honorable!
Par contre les familles nobles (ancienne caste guerrière) sont détentrices de techniques et de savoirs ancestraux qui leurs donnent souvent un avantage.
Fonctionnaire!!:
la société de Qin est une société administrative et policé à outrance. Tout est controlé (plus ou moins selon les royaumes). dans le royaume de Qin, le plus extrème, il faut quasiment demander la permission pour aller pisser... (d'ailleurs le Jiang hu est quasi inexistant en Qin car c'est un pouvoir parallèle)
Armes et armures:
Le monde de Qin est un monde d'ordre, aussi les lois y sont strictes et malheur aux contrevenants!
Les armes sont tolérées pour les civils dans la plupart des royaumes, mais la loi peut être légèrement différente de l'un à l'autre.
Parfois ce sera juste interdit dans les villes, ou alors il faudra avoir un "port d'arme" authorisé.
Au Qin, elles sont tout simplement prohibées! (sauf pour les militaires)
Certaines armes comme le nu (l'arbalète) sont interdites aux civils. Il en va de même pour les armures, réservées exclusivement aux militaires!! (sinon il vous en cuira!)
les fashions:
le vetement traditionnel est le Chang-Pao. C'est la chemise plus ou moins longue que l'on voit dans les films. Selon le métier ou le rang social il sera porté manche courte ou longue etc...
un cuisinier aura par exemple des manche serrées et courte pour exercer alors qu'un magistrat portera le trés ample avec les mains cachées par des longues manches.
Les cheveux ne se coupent normalement pas car ils nous viennent de nos parents.(je rappelle l'extrème importance de la famille)
les coiffes, barettes etc sont courantes. l'éventail est un accessoire masculin.
Il est important aussi de comprendre que les habitants des 7 royaumes se considèrent comme faisant parti du même peuple!!
Un très bon film que je vous conseille de voir en réfèrence à Qin, c'est Héro qui se déroule exactement dans l'époque.